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Interview de  Pascal Amoyel pour son spectacle « Le jour où j’ai rencontré Franz Listz" à l’affiche depuis le 2 décembre au Théâtre du Ranelagh à 20h45 .

S. B : Bonsoir Pascal Amoyel . Ravie de vous retrouver au Théâtre du Ranelagh pour votre nouvelle création "Le jour où j'ai rencontré Franz Liszt ". Nous vous avions rencontré en 2014 comme auteur acteur pianiste pour la pièce "Le pianiste aux 50 doigts" qui était un hommage à György Cziffra lequel a été un maître pour vous ?

 

P.A : Absolument ...On pourrait dire même, mon maître. J'ai rencontré beaucoup de grands pianistes et pédagogues dans ma carrière mais Cziffra est la personne qui a été pour moi non seulement très précieux sur le plan musical mais aussi sur le plan humain. Il était quasiment comme un second papa.

 

S.B: Ce spectacle a été lancé dans ce même Th du Ranelagh et a connu beaucoup de succès .Il s'est joué à Avignon à guichets fermés .Ce qui est singulier aussi, c'est que vous vous retrouvez aujourd'hui encore avec une filiation plus ou moins directe avec György Cziffra puisqu'il s'agit de la rencontre avec le grand pianiste , virtuose, compositeur et mystique Franz Liszt .Comment êtes vous passé de Cziffra à Listz sachant que le professeur de Cziffra était l'élève de Franz Liszt ?

 

P.A : Exactement et j'avais le sentiment parfois quand il me donnait un conseil que c'était vraiment les conseils de Liszt qui parvenaient jusque moi .Cela me donnait une responsabilité très importante d'être dans cette tradition, cet héritage .Cziffra qu'on nommait la réincarnation de Liszt était tant habité par la musique de Liszt que lorsqu'il jouait ses compositions, j'avais l'impression d'être face à lui.

C'était ahurissant de voir ce souffle, ce regard, cette transparence vis à vis de la musique de Liszt. Même si mon grand père m'avait fait découvrir Franz Liszt à l'âge de sept ans, c'est sans doute pour cela que j'ai eu cette passion pour ce compositeur. 

 

S.B : J'ai cru comprendre dans ce sens que vous aviez trouvé un petit livre de Franz Liszt quand il avait onze ans ?

 

P.A : Oui, c'est mon grand père qui me l'a fait découvrir et il y avait une partition avec un enfant qui jouait devant un prince ou devant le roi de France, je ne sais plus  mais j'ai été immédiatement fasciné par ce petit bonhomme qui jouait devant les grandes cours européennes. Je me suis pris d'affection et je me suis aussi un peu identifié à ce petit garçon que j'ai suivi finalement à chaque âge de sa vie.

 

S.B: ce qui est aussi intéressant, c'est l'importance prise par l'origine culturelle des deux virtuoses . György Cziffra et Franz Liszt étaient aussi liés à la Hongrie Tzigane .D'ailleurs Liszt a créé les Rhapsodies hongroises et György Cziffra lui aussi a essayé de dédier sa vie à redonner du sens à sa culture perdue.Qu'en pensez-vous?

 

P.A : Oui, vous avez raison. Ils sont du même pays .Cziffra était demi hongrois , ce n'était pas le cas de Liszt et à l'époque quand on faisait des rhapsodies hongroises, on créait surtout des rhapsodies tziganes .On ne faisait pas la différence entre les tziganes, les magyars, les sardes , les hongrois ...et du coup on peut dire vraiment que cet aspect culturel de la musique tzigane comptait pour lui. C'est ce que je montre dans le spectacle quand son père lui interdit de la jouer .Il partait vers les feux de camps pour aller retrouver les tziganes .

 

S.B : Oui, il les aimait beaucoup et il se sentait proche particulièrement des sardes ?

 

P.A : Voilà ! Il écoutait cette musique des sardes, synonyme sans doute pour lui de liberté qu'il n'avait pas avec son papa qui le faisait travailler tous les jours en comptant en plus tous ces concerts . Comme je le dis dans mon spectacle, c'est "mon Liszt" qui certainement voyait dans cette musique , le symbole de l'âme humaine . Cela se retrouve dans toutes les dix neuf rhapsodies hongroises qu'il a composées tout au long de sa vie.

 

S.B : En 1859, il revendique je crois que c'était comme un héritage de la Bohème nationale. C'était presque un parti pris révolutionnaire par rapport à la Hongrie qui était sous l'Empire autrichien alors que quand György arrive, la Hongrie est proclamée entre temps indépendante?

 

P.A : Exactement et tout au long de sa vie, Liszt aura à cœur de défendre sa patrie comme en 1848 , où il compose un morceau comme" Les funérailles " par exemple en hommage à beaucoup de ses amis tombés  sous la révolution hongroise.  ...Et cela même s'il se sentait aussi extrêmement  français car il prend partie dans les années 1830. A travers ce "Vive la France , vive la Liberté ", il se vit comme étant français .

 

S.B: Oui d'autant qu'il rencontre les artistes romantiques comme George Sand, Frédérique Chopin , Honoré de Balzac qui marquent la tendance humaniste de l'époque aussi. Il recherche ses propres valeurs et il les retrouve à Paris avec le mouvement de liberté républicaine en marche, non ?  

 

P.A : Absolument et je crois même qu'à la fin de sa vie, il a collaboré avec le régime français artistiquement sous Napoléon III .Il a été un membre éminent politiquement pas autant que Victor Hugo qu'il a rencontré aussi .Il connaissait bien toutes les arcanes politiques et il était partisan de cette république qu'il chérissait tout à fait.

 

S.B : Le titre de votre spectacle intrigue beaucoup .Comment peut-on rencontrer Frantz Liszt?  Vous êtes-vous plongé dans les correspondances entre Marie D'Agoût et lui ou dans celles entretenues avec George Sand et ses compagnons de Nohant ?

 

P.A : J'ai lu une quinzaine, une vingtaine de livres sur sa vie ...Je les ai résumés en cinq cents pages et c'était vraiment un sacrifice parfois. Je retrouvais d'ailleurs sur mon ordinateur, les résumés faits à l'époque. Ces cinq cents pages se sont transformées en cent puis en cinquante pages puis en vingt.

Un spectacle comme celui ci fait dix pages : dix pages condensées d'une vie de cinq ans à trente cinq ans. Il a vécu soixante quinze ans. Ces dix pages ont été écrites pour un spectacle d'une heure et demi.Parfois je dis deux mots qui résument deux ans de sa vie mais il a fallu choisir et surtout pour l'écriture finale du spectacle, il faut beaucoup de fluidité. J'ai aussi pris quelques libertés mais sous le contrôle de musicologue compétent, expert sur la vie de Liszt comme Nicolas Dufetel par exemple ...Je voulais  imbriquer musique et texte en incarnant une galerie de personnages en jouant lui même, son père, d'autres encore mais tout en jouant mon propre personnage découvrant Liszt au fil de ma vie.

 

S.B: Ce qui est intéressant dans ce travail  c'est le fait d'avoir mêlé sa vie artistique, les mondanités de l’époque ses dualités entre sa quête humaine d'artiste et celle divine. Ce sens du divin se manifeste t-il en lui dés ses quinze ans quand il perd son papa ?

 

P.A : Oui et sans doute avant aussi .Ce qui m'a toujours fasciné chez cet homme, c'est d'abord le pianiste virtuose de tous les temps, il invente le récital, la virtuosité à tel point qu'on le compare à un démon .

 

S.B : Pourquoi ? Il incarne en effet un génie presque diabolique dans ce que vous montrez de lui corporellement sur scène où on le voit pris, comme possédé ? 

 

P.A : C'est exactement cela. Il a été caricaturé comme ça dans les journaux .On disait qu'il était possédé par le diable. Lui même se sentait l'instrument de quelque chose qui le dépassait de par cette virtuosité qui était la sienne. On n'avait jamais entendu sonner des pianos comme cela. Il y avait deux pianos sur scène car il en cassait toujours un à chaque fois. Les cordes étaient en boyau car à l'époque, ce n'était pas de l'acier comme maintenant. La table d'harmonie était en bois. D'ailleurs, il a fait évoluer la facture instrumentale grâce à son génie en demandant à Erard de modifier telle et telle partie du piano par exemple.

 

S.B : C'est intéressant de voir les arcanes de la vie complexe du musicien,  ses relations à la musique, à l'art, aux mondanités, au romantisme, au mysticisme et à l'humanisme qui vont totalement  a contrario des désirs de son papa violoncelliste qui souhaitait juste  lorsqu’il était enfant qu'il devienne un prodige...c'est un peu comme le père du petit Mozart , non?

 

P.A : Oui, il lui disait par ailleurs : "Tu accompliras ce que j'avais espéré pour moi en violoncelle. Mon génie sera fécondé par toi ". Freud n'était pas encore né et il arrivait à cette époque que les gens puissent commettre ce genre d'erreur que nous ne faisons plus du tout aujourd'hui.

Je dis cela par boutade car hélas il existe encore des petits génies crapahutés à droite et à gauche sur lesquels on n'a pas trop de regards.

 

S.B : Oui, vous voulez dire qu’il n’y a pas assez d'attention pour les préserver .Vous êtes professeur par ailleurs vous même au Conservatoire à Rayonnement Régional de Rueil Malmaison. On imagine qu'en fin pédagogue et riche de votre expérience, vous tentez d'accompagner ainsi le développement artistique de vos élèves. Le faites- vous de manière académique essentiellement ou tentez vous de mettre votre petite touche à la Cziffra ?

 

P.A : -rire- Je mets ma petite touche à la Cziffra car c'est important pour moi d'accompagner un élève et pas seulement de dire, de prodiguer .Il faut savoir qui est l'élève afin de l'accompagner dans ce qu'il est vraiment au delà d'une tradition qu'il est important de donner puisque ça a été le cas pour ce qui me concerne.

 

Je prends souvent cet exemple que vous connaissez du parent qui donne l'index à son enfant pour qu'il puisse tenir sur ses jambes en s'appuyant seulement sur son doigt ...Et à un moment donné , le parent le retire et l'enfant continue de marcher sans le savoir jusqu'à cet instant où il s'en aperçoit et cela va lui donner une telle confiance qu'il se dira qu'il sait marcher sans support de doigt . 

Si le parent est toujours là en lui agrippant la main, le petit va avoir peur et il agrippera à son tour son parent et si au contraire, il la lâche trop vite, le petit va tomber, avoir mal et repousser la marche donc il se mettra debout beaucoup plus tard .

 

L'équilibre est ténu entre les deux. Je crois que le meilleur professeur est celui qui va s'éclipser en laissant l'élève être dans la bonne direction. C'est celui qui prend conscience que l'élève doit se trouver lui même sinon on a vite fait de droguer nos élèves de conseils extérieurs et ceux ci ont du mal à voler de leurs propres ailes par la suite.

 

S.B : Cela peut venir aussi du manque d'amour, je veux dire que ce qui fait qu'un enfant ou qu'un élève va vers une discipline artistique est effectivement le désir, la passion et cela peut tuer celle ci dans l'œuf sans vraie relation artistique et humaine ?

 

P.A : vous avez parfaitement raison de parler du mot amour et je trouve qu'un professeur doit aimer ses élèves .Même si la musique prend une place importante dans la pédagogie, il faut éviter le manque d'échanges, le côté très froid du travail. Ce n'est pas un self service non plus .C'est aussi parfois la faute des élèves qui viennent juste en se disant qu'ils vont apprendre leur cours et s'en aller .Cela ne se passe pas comme ça .C'est un vrai échange qui existe entre le professeur et l'élève.

 

Pour en revenir à Liszt  qui était aussi un très grand pédagogue, ce qui me fascine, c'est ce que vous nommiez son mysticisme que je définirai plus comme une spiritualité qui fait qu'à trente cinq ans, il se retire de la scène  en pleine gloire, ce que les Rolling Stones ou les stars telles Mickael Jackson n'ont pas connue.

Lorsque Liszt se déplace, il est suivi par des cohortes d'admirateurs,  ses gants sont  transformés en reliques , les empereurs et les tsars l'invitent à titre personnel dans leur palais .

 

C'est ahurissant… alors que lui n'a qu'une aspiration, s'arrêter et se consacrer à la composition et à la contemplation d'une certaine manière : en pleine gloire, il met fin à sa carrière et on peut compter sur les doigts ceux qui ont fait cela dans l'histoire en donnant sans doute la plus belle définition de ce qu'est la mission de l'artiste .

 

S.B : C'était ma question justement. Qu'est ce que la mission de l'artiste : se mettre au service de son art comme à celui d'une passion , se sublimer en le transmettant au plus grand nombre comme un héritage , ou se laisser aspirer par quelque chose de supérieur comme Liszt qui se retire à l'âge de trente cinq ans ?

 

P.A : C'est cela, certaines personnes diront Dieu, d'autres parleront de nature, d'énergie, de force , peu importe le mot que l'on donne à cela, on se sent effectivement comme un instrument .C'est la plus belle forme d'humilité car à un moment donné ,"Je ne joue pas , ça joue " comme disait Fisher ou encore en citant Mahler "Je ne compose pas mais je suis composé ".

Il y a quelque chose qui fait que c'est totalement fluide, que ce n'est plus moi qui fais et d'ailleurs lorsque je m'en aperçois, je redeviens moi .C'est pour cela que c'est très difficile car la liberté est le lâché prise mais en voulant être libre, on ne l'est déjà plus. En fait, c'est de l'ordre de l'impersonnel. D'ailleurs Liszt disait à la fin de sa vie : "Je deviens de plus en plus impersonnel ". C'est comme une sorte de paix, de silence et en même temps de désir énorme de vie.

 

S.B : Oui c'est celui d'ouverture. Il y a la personnalité au sens social , c.-à-d. intégrée dans la société , reconnue par ses pairs alors qu'il y a encore plus d'ouverture quand on comprend l'importance du "divin "en soi, de l'énergie ou force qui nous traverse qui nous transporte et nous ramène au sens spirituel de l'être .C'e'st ce que vous voulez dire ? 

 

P.A : Absolument, oui .

 

S.B : Vous travaillez encore cette année avec votre complice Christian Fromont qui était déjà sur le spectacle "Le pianiste aux 50 doigts." avec qui nous nous sommes entretenus aussi très influencé lui même par la comedia dell arte . J’ai vu dans le spectacle des petits clins d'œil facétieux au théâtre de type bouffo , parfois à la Charlie Chaplin qui donnent une autre dimension à ces personnages un peu durs tels Cherubini  qui refuse les étrangers chez lui, en tenant des propos presque racistes ?

 

P.A : Oui j'accentue parfois volontairement le trait pour  le personnage car pour le cas de Cherubini face à un génie tel que Liszt , il reste totalement intransigeant, il ne veut rien savoir. Je ne sais pas s'il est raciste mais en fait il a des quotas à respecter au Conservatoire de Paris mais l'histoire retient effectivement le fait qu'il ait refusé un tel génie à cause de cela. 

 

S.B. : Tous ces personnages sont rendus vivants à nos yeux, incarnés dans leur humanité, que ce soit Czerny son professeur, Cherubini ou encore Beethoven qui le découvre à travers cette contemplation musicale lorsque Liszt joue .On a l'impression qu'il se sont trouvés , que Beethoven a rencontré son alter .Cette scène de leur rencontre est passionnante à plusieurs niveaux , lui qui est presque  sourd ?

 

P.A : Oui, d'ailleurs au début , il lui dit : "Écoute , j'ai pas de temps à perdre avec de acrobaties et des improvisations... ".Puis d'un coup, il découvre en lui le petit génie .On dit qu'il serait venu assister à ses concerts mais il reconnaît en lui une personnalité incroyable.

 

S.B : Il lui ouvre d'ailleurs le clavier ce qu'il ne faisait jamais ?

 

P.A : Oui .Liszt en a parlé de cela .Il y a une part de légende dans le fait que Beethoven l'aurait embrassé sur le front en lui disant : "Tu rendras les hommes heureux ». Je l'ai laissé car je trouvais cela magnifique et je pense que c'est quelque chose de très proche qui s'est passé.

 

S.B : oui car Beethoven  était aussi mystique .Avec la surdité, il a découvert un autre monde, il explique cela lui même?

 

P.A : Tout à fait.

 

S.B : Quand on parle de la rencontre avec l'artiste, celle que vous avez eu avec votre maître Cziffra, on retrouve  aussi ce devoir de transmission et d'héritage .Considérez-vous à votre niveau que vous avez un héritage à porter ?

 

P.A :Totalement. Je sais surtout quand on a eu la chance comme moi d'avoir comme professeur un homme dont l'héritage venait de Franz Liszt ou encore de Ravel car j'ai eu dans ce cadre aussi Jacques Rouvier qui était l'élève de Perlemuter qui était l'élève de Ravel ...Je n'en fais pas référence mais je sais que c'est le chaînon et le jalon qu'il ne faut pas interrompre.

 

S.B : Bien sûr .Et dans votre mission en tant qu'artiste, est ce que vous pensez actuellement que l'artiste peut influer sur notre culture à travers des spectacles comme les vôtres tournés vers les droits de l'homme, après notamment les horreurs des attentats du 13 novembre et du 7 janvier ? Est ce que vous pensez comme au 18e siècle avec les Lumières ou au 19ème s, qu'une communauté d'artistes peut rayonner dans le monde avec cette forme de culture des droits de l'homme ?

 

P.A : Tout à fait. Je crois beaucoup aux vertus de catharsis du spectacle : les gens quand ils viennent nous voir à la fin nous disent : "merci, vous m'avez fait oublier mes soucis pendant une heure et demi "…Et au fond, c'est sans doute le plus beau compliment .Ce n'est pas tant qu'on leur a fait oublier leurs soucis, c'est que pendant une heure et demi, il y a simplement l'écoute . La personne disparaît, l'artiste aussi part dans un état de totale réceptivité, d'ouverture qui crée une vibration, une communion totale avec le public qui nous apprend que nous sommes tous identiques.

 

L'art est ce lien de communion même si parfois ce n'est pas tout à fait conscient .A un moment dans le spectacle , j'ai pris cette liberté de faire dire une phrase par son père mais c'est moi qui lui fais dire cela .Quand son fils Franz n'est pas pris au Conservatoire de Paris , il lui dit : " C'est pas grave, aucune école ne pourra jamais t'enseigner l'essence de la musique ", ce que en quoi je crois profondément et il rajoute : " et ce lien que tu parviens à faire naître entre les gens lorsqu'ils t écoutent alors qu'il ne se connaissent pas" .

Dans une salle, il se passe quelque chose de collectif et d'unitaire qui fait que tout le monde écoute: c'est presque la même personne qui écoute .C'est ce qui me fascine toujours, c'est ce moment qu'on sent parfois en tant qu'artiste, qu'on nomme le moment de grâce .Cela n'arrive pas tous les jours -rire -

Pour cela au delà de l'engagement de l'artiste pour la paix qui me semble en adéquation avec tout ce qui se passe, je pense que c'est cela le plus fort au fond.

 

S.B : Merci Pascal Amoyel. Votre message pour aujourd'hui et demain, ce serait lequel ?

 

P.A : D'abord de venir au spectacle car justement on l'a vu dans l'histoire dans les moments les plus sombres, les gens avaient besoin de cette évasion là. Je pense que ce que l’on nomme « évasion » est le fait de se retrouver soi même, de retrouver qui nous sommes.

 

S.B : Merci encore de cette interview et pour ce temps accordé juste avant de passer en scène. Vous êtes en effet  à l'affiche depuis le 2 décembre au Th du Ranelagh et vous avez sans doute aussi bien d'autres projets ...La magie par exemple avec votre complice Sylvain VIP qui a collaboré sur votre spectacle ?

-rire- 

 

P.A : La magie, c'est une passion, le mentalisme aussi .

Sinon en effet,  un disque  sort autour des sept grandes polonaises de Chopin qui va sortir au printemps et un disque Chopin  vient de sortir avec Emmanuelle Bertrand, la violoncelliste.

 

S.B : Votre compagne?

 

P.A : Oui et elle a sorti elle même un disque avec l'enregistrement de la sonate de Debussy. On enregistre aussi la sonate de Dutilleux dont on va fêter les cent ans de la naissance en 2016 ,puis  l'enregistrement du concerto de Grieg ...Il y a pas mal de projets cette année encore .

 

S.B : Merci pour tous ces renseignements : nous les découvrirons et nous vous suivrons  avec beaucoup de plaisir et bonheur.

Peut être vous retrouvera t- on avec Sylvain VIP mais chut !...On n'en dit pas plus et on vous donne rendez vous avec ce spectacle magnifique  "Le jour où j'ai rencontré Franz Liszt " avec Pascal Amoyel mis en scène par Christian Fromont et très bien mis en lumière par Philippe Séon. 

 

P.A : Merci à vous .

 

 

 

 

Propos recueillis par Safia Bouadan

 

Entretien avec Pascal Amoyel -copyright Julien Vachon

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