"ORAGE"
de August STRINDBERG (texte français René Zahnd)...Pièce duThéâtre Intime de Strindberg, « Orage » est une pièce sur le temps.
Distribution:
Mise en scène Jacques OSINSKI
Dramaturgie Marie Potonet
Scénographie Christophe Ouvrard
Lumières Catherine Verheide
Costumes Hélène Kritikos
Son Sébastien
Avec : Jean-Claude Frissung, Alice Le Strat, Michel Kullmann,
Gretel Delattre, Baptiste Roussillon et la voix d’Agathe Le Bourdonnec
Théâtre de la Tempête jusqu’au 15 décembre 2013
Cartoucherie Route du Champ de Manœuvre 75012 Paris
M° Château de Vincennes puis navette Cartoucherie
Du mardi au samedi 20h00 & dimanche 16h00
Réservation :01 43 28 36 36
Sur scène, un banc. Derrière, une baie vitrée laissant apparaître un appartement au décor figé dans le temps. Assis au bout d’une table, Monsieur lit son journal. On entend la voix de Suzy Solidor réaliste, sensuelle et nostalgique.
Monsieur a été marié à une femme beaucoup plus jeune que lui, ils ont eu une fille, mais Monsieur a demandé le divorce par peur de la différence d’âge, plus tard…
Photo Pierre Grosbois
Maintenant, il vit avec son frère, le Consul et Louise, une jeune parente qui les sert.
Tout est calme dans cette maison que l’on appelle « la maison du silence ».
Photo Pierre Grosbois
Jusqu’au jour où des voisins s’installent dans l’appartement du dessus…
L’orage gronde, le ciel s’assombrit, les éclairs résonnent mais il passera sans éclater, il passera comme la vie de Monsieur, celle dans laquelle il s’est installé, au milieu des objets d’ «avant », de ses souvenirs, dans son immobilisme, dans sa vieillesse, dans son isolement.
Pièce du Théâtre Intime de Strindberg, « Orage » est une pièce sur le temps. La mise en scène de Jacques Osinski, par ses longs silences, ses lenteurs de déplacements, rend parfaitement cette ambiance qui sans être pesante n’en est pas moins lourde de l’acceptation de l’avancée inexorable vers le vide, vers la mort.
Une pièce difficile dans laquelle il faut souligner la performance de Jean-Claude Frissung ainsi que la finesse et la classe d’Alice Le Srat.
Paul Michaels


