« Tatrod’ Lachance " d'Amar Mostefaoui, mise en scène par Richard Taxy …Une comédie au réalisme populaire, léger et vivifiant !
A l’affiche de nouveau au Théâtre des Feux de la Rampe pour cette rentrée 2013 et c'est du mercredi au samedi à 20h, avec en alternance des comédien-ne-s aussi sympathiques que talentueux.
Nous avions découvert cette pièce avec une autre distribution dont les acteurs Julie Wingens , Olivier Ruidavet, Béatrice Darmon et Renaud Castel.En voici l'article que nous lui avions consacré !
Pour sa première écriture dramatique, Amar Mostefaoui nous offre une comédie de moeurs pleine de verve et d’esprit, à la fois légère et dénonciatrice, aux personnages bien campés .L’histoire en est volontairement simple: Hélène, une mère quarantenaire à la quête amoureuse refoulée , s’est réfugiée à ce jour dans son rôle éducatif vis-à-vis de ses deux filles, dont Lisa, une adolescente rebelle et provocatrice, et dans une amitié d’enfance sans profondeur. Mais ce soir là doit arriver un invité, le prince charmant fantasmé par la mère…
Le duo formé par le metteur en scène Richard Taxy avec l’auteur fonctionne ici parfaitement .Taxy qui nous vient du Théâtre de Bouvard signe ici sa onzième mise en scène et cette dernière nous entraîne avec brio dans les rouages de relations à caractère sociale individualiste et sans profondeur... Du moins, c’est que l’auteur veut nous faire croire …Mais le sensible nous attend cependant toujours au détour d’une scène bien amenée…
Signalons qu’Omar Mostefaoui a mis aussi en scène et joué avec succès une comédie de sentiments « Un petit jeu sans conséquences » de Jean Dell et Gérard Sibleyras dans un tout nouveau lieu situé dans le 18è, le Théâtre des Béliers Parisiens .On y retrouvait d’ailleurs la même et excellente comédienne Béatrice Darmon dans le rôle d’Hélène, la mère.
Dans « T’as trop d’la chance », les relations difficiles mère –fille sont justement illustrées par les répliques piquantes et rapides lancés par la fille Lisa, ce avec une audace qui frise l‘irrespect – Julie Wingens, actrice pétillante et douée est convaincante dans ce nouveau rôle- . Une des autres victimes de l’adolescente est Bernard-. joué avec une belle composition par Renaud Castel-, à la personnalité infantile et au actions plus que maladroites , dont la présence fait tache dans l’appartement de ces deux femmes fusionnelles - .Hélène attend Janus dont le nom autant que le comportement de style incongru est sujet à plaisanterie- Olivier Ruidavet nous livre ici aussi une nouvelle et bien belle performance.
Les rôles sont joués en alternance par des acteurs doués et au grand capital sympathie, ce, auprès d'un public éclectique et chaleureux ...
On passe un moment agréable où on ne frise jamais la caricature, ce qui aurait pu être le risque rencontré dans une telle création. C’est drôle, juteux, vif et populaire .
Safia Bouadan
